Je suis encore sous le charme de ce que j’ai vu à la Mission, à Pascuales! Quatre religieuses Québécoises (Sr. Rose-Aimée (86), Sr Marie-Thérèse (84), Sr Jeannine (82) et Sr Céline (79) ont réussi à semer l’espoir, le respect, la compassion et la tendresse dans un bidonville où la pauvreté des femmes et de leurs enfants est terriblement frappante! Les Soeurs de Miséricorde ont créé un oasis appelé « Mission Rosalie Cadron » Oasis de beauté car la construction de la Mission est belle et discrète;
oasis en bonté dans ce village de plus de 80,000 habitants, où plusieurs ont eu la chance de connaître une autre façon de se faire parler, de se faire aider et de se faire aimer. Impressionnant! Je n’avais pas besoin de m’y rendre pour tomber en amour avec l’OEUVRE, c’est vrai… mais c’est quand on est là que la grandeur de l’action prend sa véritable dimension. Quel travail colossal ont réalisé les religieuses! Le nombre de personnes touchées, c’est impossible de le calculer.
Pascuales c’est un village plein de « cul-de-sac »… chaque habitant a un « à lui »… Là bas chaque vie est condamnée à l’abus de quelqu’un… et les Soeurs avec leur Mission, leur Centre pour Femmes et leur Centre de Développement Infantile sont comme une lanterne dans cette grande obscurité… et je ne parle pas du point vue religieux comme tel, non. Je parle de la justice et de l’équité. Les femmes là bas sont désabusées par une société où l’homme a tous les droits mais pas autant de devoirs… Depuis leur enfance ces femmes ont été abusées, même par leur propre mère, abusée elle aussi, créant ainsi des cercles vicieux d’abus sans fin et sans savoir qu’elles ont des droits… Le Centre de Femmes, — avec ses cours sur les droits légaux et aussi ses cours de micro entreprise, de cuisine, de broderie, d’artisanat, de soins corporels, ouvre les portes de la réussite, de l’autonomie. Au Centre, les femmes reçoivent beaucoup de chaleur humaine et avec ça, au fond de leur « cul-de-sac » elles voient une lumière. Le Centre de Développement Infantile, rempli des plus pauvres des pauvres pour qui le mot respect n’existait pas dans leur vocabulaire… parce qu’ils n’en avaient pas reçu, transforme les enfants en semences d’espoir. . Parce que c’est comme ça le charisme de ces religieuses : Compassion, Tendresse et Miséricorde pour tous et surtout pour les mères monoparentales, les mères chefs de famille… les plus pauvres des pauvres…
Le charisme de Mère Rosalie y est très vivant, très vécu, il a été très bien transmis depuis presque 14 ans. À nous tous et toutes de le faire perdurer!
PS. Un GROS MERCI S. Rose-Aimée, S. Jeannine et S. Céline pour votre accueil, votre générosité et, surtout, pour votre Humanité !