Avant la première récolte…

À côté de Pascuales, les tomates poussent! Nous voilà déjà à quelques semaines de notre première récolte.

Rappelons le contexte: la FEÉ a financé un projet permettant de former les mères monoparentales dans la culture de tomates biologiques, cela inclut trente contrats employés exclusivement dédiés aux mères, mais aussi et surtout la possibilité de vendre cette première production sur le marché local pour contribuer à se financer localement.

Il s’agit en outre du premier projet de tomates biologiques à proximité de Guayaquil. Jusqu’à présent, la culture de tomates se faisait dans les montagnes d’Équateur, plus en altitude, ou sur la côte près de la mer. Dans les deux cas, il s’agit de cultures non biologiques. Malheureusement, cette dernière n’est pas encore dans les mœurs, et c’est aussi pour changer ça que nous avons soutenu ce projet. Il s’agit donc d’une petite première pour l’environnement de Guayaquil, au service d’une bonne cause.

Alors où en est cette première expérience? Qu’avons-nous appris de ce qui est finalement un projet pilote? Voici les premiers enseignements du projet des serres…

Une production de tomates bio est possible, même aux abords de la ville

Au jour d’aujourd’hui, la production de tomates est à quelques semaines de la première récolte. On estime que nous pouvons compter sur six tonnes de tomates à court terme, ce qui est conforme aux prévisions. Les plants de tomates continueront de produire pendant plus d’un mois jusqu’à atteindre les trente tonnes espérées au départ. On croise encore les doigts! Bien que l’on ne soit pas dans la cutlure intensive, cela prouve que produire des tomates bio en périphérie urbaine est possible, et d’autant plus que ce n’est qu’une première expérience. 

Les serres accélèrent le cycle de production des tomates

Ce n’était pas prévu, et nous nous considérions déjà chanceux de pouvoir réaliser trois récoltes par an (au lieu d’une à deux récoltes chez nous). Mais il s’avère que la chaleur dégagée par les serres a accéléré la croissance des tomates. On commence ainsi la récolte dans environ une à deux semaine, c’est à dire trois mois après la mise en terre, au lieu des quatre mois prévus au départ.

Même sous serres, il faut continuer de lutter contre les insectes

Au cours de la croissance des plantes, nous avons été victimes de petites attaques d’insectes, qui demandent une attention permanente et une action rapide. On estime que 15% des plantes ont été perdues à cause de ces attaques. Cela reste cependant bien faible à côté des cultures ouvertes qui, sans insecticides et sans serres, peuvent perdre jusqu’à 90% de la production. 

Le micro climat ne joue pas toujours en faveur de la croissance des plantes

On aurait pu penser que le climat Équatorien variant peu s’adapterait facilement à la culture des tomates. Mais c’est sous estimer leur sensibilité aux variations de températures… Au cours des dernières semaines, les températures matinales sont parfois descendues en dessous de dix degrés, ce qui a déclenché dans les plantes un arrêt du processus de croissance. Plusieurs fleurs de tomates ont été perdues et nous sommes encore dans l’impossibilité de mesurer précisément l’impact de ces pertes.

Les tomates produisent plus que prévu

Avec les points précédents ont aurait pu s’attendre à produire moins que ce qui était prévu. Cependant, nous avons aussi constaté que le rythme de production des plantes était supérieur aux cinq kilos d’abord envisagé Nous nous trouvons sur un rythme estimé à sept kilos par plantes, ce qui pourrait compenser les pertes. Autant de leçons pour la communauté de Pascuales.

On attend la suite… avec impatience.

 

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