Mission et historique

MISSION

La Fondation pour les Enfants de l’Équateur (FEÉ) est un organisme sans but lucratif dont la mission est de venir en aide aux mères monoparentales à Pascuales, en banlieue de Guayaquil (au sud de l’Équateur), qui regroupe plus de 3 millions d’habitants et concentre dans sa périphérie les zones les plus pauvres du pays.
La fondation a ainsi soutenu plus de 4 000 femmes à travers son centre pour femmes (Centro de Mujeres Madre Rosalia). Elle a aussi aidé plus de 1 500 enfants à poursuivre leur scolarité grâce à son programme de parrainage qui permet de les accompagner de la garderie à l’université.

HISTOIRE

La FEÉ a été mise sur pied en 2002, à la suite de l’établissement d’une Mission des Soeurs de Miséricorde de Montréal, dans une communauté située dans une banlieue de Guayaquil en Équateur, dont les quelques 80,000 habitants vivent dans un degré de pauvreté impensable au Québec.

L’objectif de la Mission, mise sur pied par quatre soeurs de Miséricorde de Montréal, est de venir en aide aux mères monoparentales de Pascuales et à leurs enfants, en leur offrant divers services adaptés à leurs besoins et à leur situation de précarité et cela, par l’entremise d’un centre de formation pour les femmes et d’une garderie pour leurs enfants.

Bien que le but de la Mission ne consiste pas à offrir des services gratuits, afin de protéger la dignité de ceux qui y ont recours, mais aussi dans un but de responsabilisation, ces services sont néanmoins offerts à des coûts excessivement faibles, favorisant leur accessibilité. Il devenait donc essentiel de trouver un mode de financement parallèle afin d’assurer les services continus, des services de qualité.

De là est née la Fondation pour les enfants de l’Équateur, qui déploie des efforts considérables afin d’amasser les sommes nécessaires au fonctionnement des deux centres.

En 2011, après 14 ans d’engagement, les trois Sœurs fondatrices présentes à la Mission de Pascuales sont de retour au Québec. La Fondation continue à assurer le financement des activités de la Mission, maintenant devenue la Fundación de Asistencia Social Misión Rosalia Cadrón, une organisation à but non lucratif, responsable d’un centre pour femmes et d’une garderie. Sur place, un conseil d’administration local et des employés locaux prennent la relève et poursuivent les activités. La direction de l’Institut des Soeurs de Miséricorde continue aussi de s’impliquer conjointement avec la Fondation.

SITUATION EN ÉQUATEUR

L’objectif principal de la Fondation pour les Enfants en Équateur (FEÉ) et de la Fundación de Assistencia Social Madre Rosalia Cadrón (FASMRC) est de prêter assistance aux mères monoparentales de la banlieue de Pascuales et à leurs enfants. À Pascuales, bon nombre de mères monoparentales vivent dans des situations difficiles en raison de leur jeune âge, de leur manque d’éducation et dû au fait qu’elles sont seules à devoir soutenir économiquement leur famille. Voici un aperçu de la situation des mères célibataires en Équateur.

MÈRES ADOLESCENTES

En Équateur, le nombre de mères adolescentes (de 15 à 19 ans) n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années. Selon les données de l’Institut national de statistiques de l’Équateur (INEC), en 2014, le pays atteignait la 3place dans les pays d’Amérique latine ayant le plus haut taux de mères adolescentes. En 2011, sur l’ensemble des femmes ayant accouché à l’intérieur du pays, 22% d’entre elles avaient entre 15 et 19 ans. À cet effet, plus de 55% de l’ensemble des mères adolescentes du pays se retrouvent dans la région côtière du pays, qui inclut la région de Guayas (INEC. 2011). Cette situation s’explique notamment par la grande pauvreté de cette région, par le manque d’éducation face à la sexualité et par les situations sociales et familiales difficiles. Souvent, à a suite d’une grossesse non-désirée, les jeunes filles peuvent subir des pressions sociales pour se marier et pour avoir d’autres enfants. « Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, plus de 30% des jeunes filles se marient avant l’âge de 18 ans et près de 14% avant l’âge de 15 ans » (OMS. 2014). Les grossesses précoces sont la seconde cause de décès chez les adolescentes (OMS. 2014). Sur l’ensemble des mères adolescentes présentes en Équateur, 20% d’entre elles sont célibataires et la majorité appartient à la population inactive.

MÈRES CÉLIBATAIRES

Près de 5% des mères de la région de Guayas sont célibataires (INEC. 2010). Ceci rend leur situation et celle de leur famille plus précaire, puisque le temps qu’elles accordent au soin des enfants est soustrait aux activités génératrices de revenus. De l’ensemble des mères célibataires, 8% d’entre elles ne savent pas lire et écrire et seulement 18% d’entre elles possèdent un diplôme d’études supérieur. Il est aussi à noter que sur l’ensemble des mères célibataires, 37% se retrouvent dans la tranche d’âge des 17 à 20 ans (INEC. 2010).

À la lecture de ces données, nous pouvons mieux apprécier la pertinence de la mission première de la FEÉ qui est de venir en aide aux mères monoparentales. La FEÉ leur fournit des ressources pour devenir plus autonome par l’entremise d’un centre pour femme, d’une garderie et d’un programme de bourses d’études pour leurs enfants.