Témoignages

 

Groupe-enfants-

Des Québécois en Équateur!

Depuis maintenant 2 ans, la Fondation pour les Enfants de l’Équateur travaille en partenariat avec l’organisme Développement, Expertise et Solidarité Internationale (DESI). DESI est un organisme de coopération internationale qui valorise l’expérience et les connaissances des personnes retraitées et préretraitées du Québec afin d’aider à la mise en œuvre et à la poursuite de projets visant à améliorer la situation des communautés locales au sein de pays en développement.

C’est grâce à ce partenariat que la Fondation des Enfants en Équateur a pu être appuyée par deux coopérants bénévoles de DESI qui se sont rendus à Pascuales à deux reprises depuis un an. Céline Letendre et Laurent Thouin ont séjourné à Pascuales en automne 2014 ainsi qu’au printemps 2015.

Ils s’y sont rendus à la demande de la FEÉ et ont notamment contribué à renforcer les capacités de gestionnaires de la FASMRC. Ils ont ainsi développé, en collaboration avec eux, des plans d’action et des outils de gestion des ressources humaines, dans le but d’améliorer la qualité et l’efficacité des services offerts par la FASMRC. Les deux coopérants ont également émis des recommandations dans le but d’améliorer les programmes existants. Finalement, leur précieux appui au programme de parrainage a aussi permis d’assurer un meilleur suivi des enfants parrainés et d’envoyer des nouvelles à leurs parrains.

Leur travail a été d’une grande utilité et a permis de renforcer les liens qui unissent la FEÉ, basée à Montréal, à la FASMRC, basée en Équateur. 

 

Témoignage de Stéphanie Gaucher  (2010)                                                                                                           

 Mon expérience équatorienne s’appelle Aleja, Robert, Gloria, Noemi, Zola, Emely, Àgustin, etc. 

 Janvier 2007 : alors que je reviens d’une année d’études à l’étranger et que je termine mon mémoire de maîtrise, l’idée germe en moi de prolonger mon expérience globe-trotter, cette fois dans des conditions tout à fait différentes. En effet, je souhaite participer à un projet de développement communautaire qui me permettra de connaître, comprendre et vivre une réalité complètement différente de la mienne, mais aussi de mieux me connaître par le partage de la vie des autres. Après quelques recherches, je fais la rencontre des Sœurs de Miséricorde, dont l’implication en Équateur m’apparaît des plus intéressantes, surtout parce qu’elle est respectueuse de la véritable réalité des personnes qu’elles aident. Je rencontre donc Sœur Marie-Thérèse qui m’explique plus en détails le travail des Sœurs à Pascuales et la façon dont je pourrais m’insérer dans leurs activités. Résultat : je suis sous le charme ! En quelques semaines, tout est réglé pour mon séjour de trois mois à Pascuales. Je suis prête à partir, mais pourtant, quelques jours avant mon départ, je réalise que je ne sais pas du tout dans quoi je m’embarque. Je me prépare donc au pire… ce pire n’est jamais venu !

 

 

 

Mon aventure équatorienne fut une expérience fantastique ! Du début à la fin, tout s’est déroulé à merveille. D’abord, l’accueil réservé par les trois Sœurs en poste à Pascuales, Rose-Aimée, Jeannine et Céline, fut chaleureux, attentionné et surtout, si amical. Aussi, la famille qu’elles avaient trouvée pour m’accueillir a été tellement formidable. La famille Rojas est si unie, solidaire et généreuse : malgré le peu qu’elle possède et tous les sacrifices qu’elle doit faire quotidiennement, jamais je n’ai entendu de plaintes de leur part. Comme nous devrions nous servir de ce modèle pour nos propres vies, pourtant tellement plus faciles… ! Chaque membre de la famille Rojas est peu à peu devenu ma famille, mon ami ; j’ai éprouvé beaucoup de peine à les quitter après ces trois mois. Au cours de mon séjour, j’ai apporté mon aide au personnel de la garderie mise sur pied et gérée par les Sœurs. Dès le premier jour, les petits de la garderie, mes « cocos », m’ont complètement conquise, tantôt avec leur sourire charmant, tantôt avec leurs débordements d’énergie et d’amour. Chacun d’eux, en dépit de son histoire de vie particulière, voire difficile, reste un enfant comme les nôtres : ils veulent s’amuser, apprendre et surtout, être aimés. Et que dire du personnel de la garderie ? Ils sont tout simplement merveilleux : un dévouement et une patience impressionnants, surtout lorsqu’on connaît la vie problématique que mènent la plupart d’entre eux .

 

 

 

Maintenant que je suis rentrée chez moi, je suis une nouvelle Stéphanie. Non seulement, j’ai une autre famille qui continue à vivre de l’autre côté du monde, mais aussi, ce petit monde, qui fut le mien pendant trois mois, continue à vivre ici à travers moi, devenant des modèles et des exemples pour moi. Je ne peux m’empêcher de sensibiliser mon entourage sur ce que vivent les Équatoriens, sur la réalité des enfants qui fréquentent la garderie. Ayant partagé leur vie, je suis devenue une excellente ambassadrice. Enfin, je peux témoigner du travail incroyable des Sœurs de Miséricorde là-bas ; je lève mon chapeau à ces trois Sœurs superwomen. Merci de m’avoir permis de vivre cette aventure et vous me manquez énormément. Ce n’est que le début d’une longue relation entre moi et les Sœurs de Miséricorde !

——————————————————————————————————————————

 

 

Témoignage de femmes bénéficiaires du Centre pour Femmes Mère Rosalie Cadron

« Ça fait plus de 6 ans que je fréquente le Groupe de Prière Mère Rosalie. J’ai déjà participé aux conférences sur les petites entreprises et aux ateliers d’artisanat au Centre pour les Femmes Mère Rosalie en vue d’améliorer les revenus de ma famille. Je suis très reconnaissante envers les Sœurs de Miséricorde pour les prêts et les bénéfices que j’ai reçu d’elles. Je désire pouvoir continuer” Mme Aurora Arístega Cornejo.-  61 ans.-

 

« J'ai deux enfants aux études. Je participe aux cours offerts par le Centre pour Femmes Mère Rosalie. Grâce au soutien offert avec le microcrédit, j’ai réussi à continuer mon petit magasin. Le travail des Sœurs en faveur de la femme, est très bénéfique pour beaucoup d’entre nous. Les cours, les ateliers, les conférences nous ont donné des connaissances pratiques. Cette année, j’ai fait des décorations qui ont été vendues à bon prix et de cette façon j’ai pu aider à payer les études de mes enfants. Ce lieu-ci c’est mon magasin où je passe ma journée. » Mme Alexandra Quirola.-40 ans.-

 « Je fais partie du Groupe de Prières Mère Rosalie. Je connais les Sœurs de Miséricorde depuis 6 ans avec lesquelles j’ai pris des cours de peinture et des cours d’infirmière pratique. Tout ce que j’ai appris dans l’atelier de peinture, je l’ai montré à ma fille. Dans le cours d’infirmière pratique, j’ai appris à donner des injections et à donner les premiers soins. Ça m’a servi quand nous avons eu un accident. Ma fille a survécu grâce à Dieu et aux connaissances acquises dans ces cours. J’ai suivi des ateliers pour bien gérer mon petit magasin qui est maintenant en charge de ma fille. Elle participe au Groupe des Jeunes Espoir et Solidarité. »      Mme Clemencia López

 

« J’ai 3 enfants. Je fréquente le Centre de Femmes Mère Rosalie depuis 4 ans. C’est une très belle œuvre. Au Centre, j’ai pris des cours en bijouterie et en artisanat et je vends mes produits pour aider à ma famille.  J’ai participé aux ateliers de petite entreprise pour mieux gérer la mienne et donner plus d’attention à ma clientèle. Avec tout ce que j’ai appris, j’ai eu des bons revenus. » Mme. Monserrate Macías.-45 ans.

——————————————————————————————————————————

TÉMOIGNAGE du Dr. César Bravo Bermeo

(Dimanche 27, 05)        

 

 

 

Deux ans et 5 mois approximativement se sont écoulés depuis ma première visite aux Sœurs de Miséricorde de Montréal, chapitre de Pascuales, laps de temps pendant lequel, petit à petit, j’ai pu m’instruire sur la vie et l’œuvre d’une femme extraordinaire, inspiratrice et guide des Sœurs de Miséricorde qui l’ont suivie depuis plus de cent cinquante ans.  Je parle de Mère Rosalie. Faire la connaissance de sa vie et de son action apostolique m’a permis de modifier ma vision des choses par  rapport à la vie des êtres humains ainsi que de ma relation avec Dieu.  

 

 

 

Mère Rosalie est le miroir de la Miséricorde de Jésus. De Lui, elle reçoit son charisme, avec tendresse elle ouvre ses mains et son cœur aux femmes que le style de vie stigmatise et qui se voient rejetées par la société. Elle nous rappelle le message central de Jésus : amour de Dieu et amour du prochain. Jésus nous donne l’exemple de l’amour, même de nos ennemis, du pardon, de la sollicitude pour les pauvres et les démunis. Nous devons pardonner. Nous apercevons cependant combien dangereux peut être le fait d’aimer le prochain et de pardonner. Nous pouvons comprendre facilement en jetant un regard sur l’histoire de l’humanité, remplie d’hommes et  de femmes immolés, humiliés, bafoués à cause de leur Foi. En guise d’exemples je peux ici citer quelques noms : Abraham Lincoln, Mahatma Gandhi, Martin Luther King. 

 

 

 

Mère Rosalie voyait dans l’Évangile, –  de la même façon que l’apôtre Luc, –  la force qui réconcilie l’homme et la femme avec Dieu, et les hommes et les femmes entre eux, devenant ainsi récipiendaires de la Parabole de la Miséricorde. Elle aperçoit aussi l’approche simple de Jésus envers les femmes, marginalisées par la société de leur époque. 

 

 

 

Un passage biblique  nous montre l’enseignement de Jésus concernant le fait de ne pas porter de jugement sur la vie des autres. Une occasion se présente dans le cas de la femme pécheresse que le peuple voulait lapider : Jésus se porte volontiers à sa défense et la protège en invitant  celui qui n’a jamais péché à jeter la première pierre.  De la même façon il pardonne cette autre femme en lui disant devant le pharisien, « Ta Foi t’a sauvée ». Ce sont là des exemples de Son Amour Infini pour les êtres humains crées avec des sens, une sexualité et des faiblesses charnelles. Mère Rosalie comprend, elle, la faiblesse humaine et, animée de l’esprit de l’Évangile, elle accueille avec tendresse les filles-mères et leurs enfants.  Son action vise à restaurer la dignité, sans crainte, sans se soucier des moqueries, de l’incompréhension de la société, et même de sa propre famille. Peu à peu d’autres femmes animées du même esprit évangélique se joignent à elle et forment communauté. C’est l’Institut que nous avons aujourd’hui. Regroupement de femmes qui suivent son exemple, et qui perpétuent le ministère évangélique instauré par la fondatrice.  

 

 

 

J’ai lu et relu  le volume d’Yvon Langlois concernant la vie de Rosalie Cadron-Jetté. Récit difficile. J’étais en extase en lisant les mots de la fin qui chantent la reconnaissance, mélodie de l’esprit de compassion et de miséricorde de Mère Rosalie, une véritable Grâce!!! La plus humble des violettes, Rosalie ! Exemple de compréhension et de bonté, Rosalie ! Elle nous apprend à donner la main sans jugement, à encourager, à illuminer les cœurs blessés et tristes, à communiquer l’espérance et à leur faire voir l’aurore d’un jour nouveau. 

 

 

Mère Rosalie est une messagère d’amour. Elle nous enseigne le miracle de la vie, elle qui enfante onze fois tout en gardant la paix, l’harmonie intérieure et une relation permanente avec Dieu . Elle défend la vie à tout prix et désire que sa vision, illuminée par la Foi, soit partagée par toutes les femmes. Elle veut que les jeunes filles qu’elle accueille comprennent la beauté de la maternité malgré la situation difficile où elles se trouvent. C’est ainsi qu’elle entend l’appel de Dieu et qu’elle suit l’exemple de la Miséricorde de Son Fils. Elle devient conseillère, guide et protectrice de celles qui sont plus faibles, plus désorientées et abandonnées, qui vivent beaucoup de tristesses et de souffrances, celles que la société rejète et marginalise. 

 

 

 

Être un Saint, veut dire être pur, avoir beaucoup de perfection. Mère Rosalie atteint avec aisance ce niveau de sainteté.  Nous, qui avons reçu, accepté et mis en œuvre son message, espérons avec patience et fervent enthousiasme que l’Autorité Supérieur de l’Église, très prochainement, place Rosalie parmi les saints.  

 

 

Je remercie les Sœurs de Miséricorde de m’avoir accepté comme Ami de Mère Rosalie et de m’avoir permis d’offrir mon  témoignage.

Retour en haut